Un Monstre sans corps

Comment parler de la dépression ? Un monstre sans corps. Tabou intime, mal compris, mal perçu. Cette maladie qui peut nous effleurer souvent, parfois nous submerger. Elle m’a prise à l’été 2024. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Je l’ai subi pendant un temps, attendant et espérant que cela passe. Les choses n’ont pas été pas en s’arrangeant. J’ai vu dans la nuit, un espace de clarté et d’apaisement. Me balader le soir, appareil photo à la main à la recherche d’images qui faisaient sens. J’ai fini par comprendre que le sens que je cherchais à donner se trouvait dans l’expression de ce que je traversais.
Je me suis beaucoup regardée, disséquée. 
Je me suis tenue à distance. J’ai observé. 
J’ai embrassé la nuit pour mieux en sortir.
Mon récit photographique s’organise d'abord autour d’une série d’une vingtaine d’images mélant mes photos et une séléction d’archives anonymes, afin de raconter ce qu’il est parfois difficile de dire avec des mots.

Projet d'édition en cours.